Musicien et chef d'orchestre

Michel BONNET né le 28/09/1935 à GOURGE est décédé le 16 Avril 2003. Il fut auteur, compositeur de musique et chef d'orchestre.

    Michel BONNET et son accordéon

 

Un livre intitulé « Le Chemin du bonheur » écrit, en collaboration avec LEROUX Henry FONTA retrace sa vie jusqu'en  1986.

 Voici quelques extraits dans lesquels nous apprenons la vie de Michel BONNET du« Plessis-aux-grolles » de Gourgé à son activité de chef d'orchestre à Buzay de Thénezay .

 Enfant d'une famille d'agriculteurs, il vivait dans ce hameau entouré de la famille : 1 frère, 2 soeurs et des cousins, cousines, oncles, tantes...

 

Dès son plus jeune âge, il a accès à l'harmonium de l'église de Gourgé. Placide BRECHOIRE, sacristain, lui enseigne le solfège et lui apprend à jouer de l'harmonium et même du clairon dans la clique de Gourgé.

A 17 ans, il part à bicyclette à Parthenay acheter son 1er accordéon à touches (car habitué à l'harmonium). Il s'est offert cet instrument grâce à la vente de lapins qu'il élevait chez ses parents.

Après ses débuts dans la salle paroissiale de Gourgé lors d'une réunion de famille, Michel Bonnet part à Thouars chez M LAVAUX pour se perfectionner.

Puis, c'est sa 1ère noce, au « Moulin du Fresne » à Gourgé tout près de chez lui...Avec son complice René BUREAU, ils vont animer cette noce et ça sera le début d'une longue liste ...plus de 1000 !!!!

En 1957 c'est son 1er bal ! Avec des amis qu'ils recrutent il va animer le « dancing » de M SAUVIGNON à Assais, l'épopée des bals commence. C'était l'époque de « Mimi Bonne » ou « Mimi Bonneti »

 

En 1964, un peu par hasard il remplace le facteur de Gourgé tombé malade, et cela va lui permettre, lors de sa tournée de trouver de nombreuses idées de musique.

 

En 1966, une annonce dans le journal l'interpelle : « Vous qui voulez vous faire connaître, jeunes musiciens, chanteurs, auteurs, compositeurs écrivez à.... » suivie d'une adresse à Paris.

Aussitôt il envoie un courrier et après plusieurs échanges, il est retenu pour une audition par la firme DAEMS à Paris. Son frère Jacques l'accompagne en train et ils découvrent tous les deux Paris pour la 1ère fois.

Ils prennent un taxi (la « toile d'araignée » du Métro leur fait peur!) et sont accueillis au 3ème étage à l'adresse indiquée par M GENERAUD patron de DAEMS. la 1ère audition a lieu et se passe très bien.

Maintenant installé au village de Buzay de Thénezay, il parcours la campagne Thénezéenne avec son vélo en tant que facteur et découvre d'autres paysages, donc d'autres idées de chansons....

De nombreuses personnes se souviennent encore de Michel BONNET, distribuant le courrier en fredonnant ses nouvelles chansons.

Les premiers disques sont en vente et la gestion devient compliqué depuis la maison familiale.

Le téléphone n'est installé qu'à la ferme de M et Mme METAIS et très vite cela devient très contraignant pour les bals, noces etc...Il se paye lui-même la ligne téléphonique !

En 1969, toutes les conditions sont réunies pour la mise en place d'une formation régionale qui pourraient enregistrer des disques.

On retrouve : M Roger GAUDRIAULT au saxo, les deux frères GALARD : Raymond à la batterie et René à l'orgue, Roger JAMONNEAU à la guitare et bien sûr Michel BONNET,chef d'orchestre à l'accordéon.

Il réserve un studio d'enregistrement à Paris, et les voilà partis en AMI6 (2 voitures) !

Arrivés à Paris ils sont perdus ! Comment faire ? Michel attrape un taxi , monte avec lui, et les autres suivent le taxi...jusqu'à la Rue Richelieu où se trouve le studio.

Deux supers 45 tours sont gravés ! Il est maintenant inscrit à la SACEM. La société DAEMS se charge de la distribution.

Le succès est là, et bientôt va naître la collection « Reflet du Poitou » qui aurait du s'appeler « Folklore du Poitou », mais des associations folkloriques étaient prêtes à ester en justice !

Michel BONNET ne veut pas de cela et modifie le titre de sa collection.

Les disques se vendent comme des petits pains...il faut maintenant passer au 33 tours!!!ce n'est pas la même chose il faut au minimum 12 chansons !

Un studio est réservé dans le 18ème Ardt à Montmartre. Les séances d'enregistrement sont longues, mais le résultat est là ! Les ventes repartent de plus belles !

En 1971, nouvel enregistrement Rue Citeaux dans le 12ème Ardt. Ils utiliseront ce studio pendant près de 7 ans.

La société DAEMS a désigné pour l’année 1973 MICHEL BONNET comme sa super-vedette ! Pour cela un dique 45 tours est distribué gratuitement par la firme !

En 1980 c'est la consécration avec l'obtention du très convoité « Disque d'Or » ! A cette époque il fallait vendre plus de 100 000 exemplaires !!!

La Presse régionale s’intéresse à ce « phénomène » et après avoir interprété 2 morceaux dans les locaux de FR3 Poitiers, ceux-ci se déplaceront à Buzay pour réaliser un reportage.

Le « musette » n'est plus en vogue mais Michel BONNET fait toujours parler de lui, par exemple au MIDEM de Cannes, un journaliste Suisse le cite parmi les meilleurs accordéonistes.

Michel BONNET homme du terroir, n'a jamais pris la « grosse tête » mais a toujours chercher à travers ses morceaux, a retranscrire le bonheur la joie de vivre à la campagne.

Malgré sa notoriété, il a continué à arpenter le grand ouest de la France avec ses J7 et J9 successifs.

 

A la SACEM, Michel BONNET a déposé 1 403 titres....

On peut citer la java des pompiers de Thénezay, les « Doleux » en fête, ballade en Gâtine, belle ma rebelle...

 

Pour de nombreux Thénezéens, le nom de Michel BONNET reste attaché a leur jeunesse et aux bals qu'il animait et plus particulièrement dans cette salle.

Disparu voilà près de 10 ans, les œuvres de Michel BONNET restent appréciées par les amateurs de musette comme en témoignent des blogs sur internet